Douala, retrouvailles

21 mars 2014

Douala, retrouvailles

Un mois entier sans écrire, mais tranquillisez-vous, j’ai une bonne excuse.

Préparatifs et voyage éclair à Douala mobilisaient mon attention. Et oui ! la niak est retournée au bercail pour quelques jours.

C’est vrai qu’il y a aussi Internet au Cameroun me direz-vous,  mais après 4 ans sans manger du vrai « ndolè » et du poisson braisé, comprenez mon émotion.

 

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Très peu de mésaventures, beaucoup de bons moments et surtout une vision d’ensemble qui a beaucoup changé, dans le bon sens.

Cette fois, il n’y a pas eu que les retrouvailles familiales, les sorties restaurant et boîte nuit, il y a eu beaucoup plus, mais pas assez encore.

Ce qui n’a pas changé 

Les embouteillages interminables, les conducteurs de moto taxis « benskins » toujours aussi suicidaires, la paranoïa ambiante et l’agressivité en mode normal.
Je vais essayer de détailler pour les non-Camerounais, les motos taxis prennent parfois deux passagers sur leur engin, ils n’ont pas de casque et n’ont aucun respect pour un quelconque code de la route. Leur seul mot d’ordre : passer à tout prix. Dire que j’étais une fidèle cliente autrefois … ça aussi c’est une autre histoire.

Quand je parle de paranoïa ambiante, c’est le fait d’être constamment sur le qui-vive. Ayant grandi à Douala, je suis naturellement dotée de cette caractéristique qui a légèrement baissé en séjournant à Dakar. Mon entourage a donc joué sa partition  : « Ne sors pas seule » – « Si tu prends un taxi, assieds-toi côté portière » – «  Laisse ton téléphone si tu vas au marché » bref un peu too much, mais sait-on jamais ?

Pour terminer, l’expérience qui a failli me laisser un goût amer. L’agressivité en mode normal. C’est le surnom que j’ai trouvé car le lieu où l’action s’est passée aurait dû être le centre de la politesse même. Dans deux sociétés de services (compagnie aérienne et opérateur téléphonique) malheureusement de renommée internationale, je n’ai pas su faire la différence entre une hôtesse d’accueil et une mégère. Nous sommes connus pour avoir du répondant, mais il faut vraiment qu’il y ait des limites dans les entreprises fournissant des services.

Tous ces points étaient de minuscules grains de sable, car malgré tout j’ai hâte de revenir pour un plus long séjour.

Ce qui m’a donné envie de revenir pour un séjour plus long

L’effervescence de créativité qu’il y a dans la ville, mais aussi sur la Toile. Loin de la victimisation c’est des personnes combatives que j’ai vues. On coupe la lumière et alors ? On coupe l’eau et alors ? Recharge tes batteries dès qu’il y a du jus, fais tes réserves d’eau quand la pression revient. La nouvelle génération ne veut plus fuir, elle a décidé de ne pas se laisser abattre par le pessimisme ambiant.

Bref affaire à suivre.

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Commentaires

Yves Tchakounte
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Brève description tout de même et très enrichissante en plus. Il faut le dire quand même que Douala, je dirais même les camerounais sont devenus extraordinaires de part la façon dont chacun commence à voir le vie, le monde. Il n'y a plus de différence entre le Bien et le Mal, entre le Vrai et le Faux, entre la Vérité et le Mensonge... Bref, la mort est devenue banale! Je me rappelle qu'une fois, c'était dans la ville de Dschang, un bens kineur que j'avais emprunté roulait à 100km/h sans casque! Il faut le faire!

Sisi Sirène
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Hahahaha j'espère pour mon prochain séjour avoir plus de "Ce qui m’a donné envie de revenir pour un séjour plus long" que de "Ce qui n’a pas changé " car mon côté Camer a été sacrément dilué après une décennie au pays de la "teranga"